Pour une caille exotique bleu et rouge avec les pattes jaunes ???
Pas exactement !
D’abord, il s’agit d’une caille peinte originaire d’Asie du Sud. C’est la plus petite représentante des cailles. Malgré ses couleurs vives, elle est rapide et extrêmement discrète dans son habitat favoris : les hautes herbes.
Combien d’entre vous la connaissent et combien l’ont déjà vue ?
Tout l’intérêt est donc là. Elle fait partie des espèces chassées et de ce fait, est très farouche. La trouver est déjà un exercice, la voir devient presque irréel et la photographier paraît impossible. Tout le plaisir d’avoir une photo vient de l’accumulation de ces difficultés.
Avec préparation et repérage, cela fait 7 jours pour une photo dont 5 jours d’affût dans les bas sous un soleil de plomb, la pluie de temps en temps, les moustiques, les fourmis rouges et le pire : l’incertitude de voir correctement la bestiole.
Je l’ai vue 3 fois en tout. La première fois le mâle a traversé le chemin en une fraction de seconde, je me suis demandé si ce n’était pas un mirage à force de l’espérer.
La seconde, le mâle est arrivé en face au loin, au meilleur endroit selon ma configuration, il a jugé du changement dans son environnement quotidien, il a disparu aussi sec derrière une touffe d’herbe, je ne l’ai plus revu de la journée.
Enfin la troisième, alors que j’étais distrait par une famille de perdrix grises (une autre histoire à vous raconter), je vois bouger juste sous l’affût. A moins d’un mètre cinquante, la femelle se fait une petite toilette aussitôt suivie par le mâle. Impossible de bouger sans risquer de les mettre en fuite et puis à quoi bon car bien trop proche pour la mise au point. Les cailles disparaissent derrière les herbes (je comprends pourquoi on ne les voient que rarement, elles sont toujours à couvert contrairement à la caille pays qui suit les bords de chemin). Et soudain, alors que je suis au bord de l’asphyxie et avec le cœur qui bat la chamade, elles réapparaissent dans un endroit dégagé. Je les cherche affolé dans le viseur. Je trouve la femelle en premier, 2 clic clac et je fouille le champ pour apercevoir le mâle. Il s’arrête 1 seconde. Je claque 2 photos en rafale sans réfléchir. Elles disparaissent tranquillement mais je suis trop mal placé pour continuer à faire des images. Je les regarde s’éloigner comme dans un rêve. Je reprends mon souffle et un battement cardiaque normal…
5 minutes sont passées et je n’ai toujours pas regardé mes photos. Je me remets doucement de mes émotions. Et puis qu’importe le résultat la magie de la rencontre a opéré.
Les photos ne sont pas top mais elles sont fortes pour moi et me rappellent le bonheur d’être dans la nature à chercher les petites bêtes. Maintenant, il me faut une belle photo alors, devinez qu’est-ce que je vais faire demain matin à 6h ????
Tourterelle malgache, tourterelle pays, bellier, merle maurice, bec rose et cardinal m’ont tenu compagnie pendant mes longues heures d’attentes.
Belle prise…bravo!!!
Bjr Alexou,
Je vois que tes journées ne sont pas de tout repos. Mais qu’importe, le résultat est là !!!
Félicitations, c’est du bon et super boulot.
Professionnel, tu es, Professionnel il faut que tu restes car tes photos et tes commentaires nous permettent encore de rêver !
Parfait, c’est vraiment génial et tout ce qu’on regrette c’est de ne pas être présent physiquement….
Un bien beau récit comme on les aime : c’est la force du blog , BRAVO !
Un jour pense à te reconvertir en détective… ça ferait un bon polar !!!
waow ! en lisant ce post on y était ^_^
Merci, Alexandre pour ces images et ces lignes qui m’ont rappelé des situations analogues, en changeant la bestiole attendue…
Merci à tous pour les coms’ !
L’histoire est top, on dirait un livre, et ça fait vivre vraiment le moment ! Trop fort ! Surtout qu’on à l’image à la clé 🙂