Je discutais sur FB avec des amis photographes et l’on s’est rejoints sur un fait : on ne sort plus beaucoup.
Alors j’ai décidé de réagir et de consacrer un week-end entier à la photo animalière. Direction : La Chaloupe Saint-Leu.
Car revisiter les lieux que l’on connait bien et qui ont du potentiel est un principe qui fonctionne bien.
Je fais bien sûr quelques photos de tec-tec, comment résister ? 🙂
Et puis j’aperçois furtivement un beau faisan mâle qui a dû me repérer depuis longtemps, car j’ai juste le temps de voir sa tête qui s’enfonce dans les herbes…
Pas grave, « na un jour i appel demain ».
Je me rattrape sur une belle scène de madame caille malgache prenant un bain de poussière… alors que monsieur prend tout en pleine face.
La surprise du week-end fut dans la forêt de cryptoméria. Je me fais surprendre sur la route par un papangue mâle (busard de maillard) qui décolle pour aller se poser une vingtaine de mètre plus loin sur une branche.
Merci brouillard car sans lui, je pense qu’il serait allé bien plus loin.
Je stoppe donc l’auto pour faire quelques images.
Quand je comprends qu’une voiture est passée juste à coté de lui et qu’il n’a pas bougé, je m’approche moi aussi.
Je suis à peine à 7 mètres de lui et je ne sais pas si c’est l’excitation ou le poids de l’appareil tenu à bout de bras qui fait trembler mes images…
Des fois, beaucoup de brouillard et parfois rien du tout et il reste là. Le moment dure une dizaine de minutes alors j’en profite et j’ose même un instagram live 😉
Et puis tout d’un coup, il s’en va…
Mais alors que je reprends la route, j’entends encore crier. Je fais un aller-retour vers la zone d’où il a décollé et je vois quelque chose bouger au fond dans les bois.
Ohhhh mais c’est un juvénile qui est en train de se débattre avec quelque chose au sol. Je zoome et voilà que j’assiste au repas de ce jeune papangue (Circus maillardi – Reunion Harrier) : un bon gros rat.
L’instant animalier est fort mais photographiquement, c’est nul. Trop de branches, pas assez de lumière. Mais, je ne vais pas chercher à le déranger pour une photo. Si ça se trouve il n’a pas manger depuis des jours. Je quitte le lieu sans regret avec la carte mémoire qui a bien chauffé.
Bien sûr le lendemain, je suis allé chercher mon Faisan de Colchide (Phasianus colchicus – Common Pheasant) mais cette fois, sans me faire surprendre.
Vivement la prochaine sortie.
D’autres photos dans ma galerie
Les fiches oiseaux sur le site de la SEOR
belle histoire, la récompense de l’envie de sortir, en ce moment plus ou moins en pause je me dis aussi qu’il faudrait trouver un peu d’énergie (bien bouffé par le travail) pour le plaisir d’une belle sortie comme celle ci, bravo pour ces photos qui comme a l’habitude sont a la hauteur des sujets ….
Merci beaucoup Laurent. Je t’encourage vivement en te souhaitant de belles rencontres.
C’est magnifique ! Je n’avais jamais vu la tête d’un papangue qui fait pourtant tellement partie de notre univers. Et je ne savais pas qu’on pouvait trouver des faisans dans la nature ici. Merci Yabalex, vous montrez qu’il y a encore beaucoup à découvrir autour de nous.
Expédite
Merci beaucoup, avec plaisir
L’histoire est magnifique et j’aime beaucoup comment elle se termine. La passion ne l’a pas emporté sur la raison. C’est un bel exemple à suivre et à partager !
A l’image des selfies dangereux, il faut savoir poser des limites. Ne pas risquer sa vie et surtout celle des autres. La photo n’en sera que plus belle si la cause est noble et le sujet respecté !
Bravo !
Merci monsieur ! 🙂
Merci pour ce partage !
En créole réunionnais certes on dit « le » ou « la » papangue selon le locuteur, mais en français depuis trois siècles ont dit « la » papangue, ainsi qu’en attestent les plus grands auteur tant littéraires que scientifiques.
Jean-Claude Legros
Merci pour les précision. En créole, on utilise « le » pour beaucoup de chose. Moi je vais continuer à dire le papangue
Dans leur « Dictionnaire illustré de La Réunion », René Robert et Christian Barat définissent bien le mot « papangue » comme un « nom féminin ». Jean Albany dit « la papangue ». Les R. P. Abinal et Malzac, dans leur « Dictionnaire Malgache-Français » disent « une papangue ». Libre à vous de dire « le » papangue si ça vous chante, libre à moi de dire « le » buse de Maillard si ça me chante.
Jean-Claude Legros.
C’est busard de maillard donc un busard = un papangue. Libre à vous de dire comme vous voulez. Je ne vois pas ce que cela change à l’histoire. Et je ne suis pas du genre à engueuler quelqu’un si il dit un ou une. Du moment qu’on partage la même admiration pour l’oiseau.
Bien vu, bien écrit, bien lu 😉 Merci Alex
Merci monsieur
Bonjour Alex,
En pliss.. ou raconte gaillard z’histoires.
Merci pour ce partage.
À bientôt
Christian
Merci Christian !
Merci ! Sortir, c’est ce qu’il y a de mieux pour rencontrer ce beau monde et de nous le faire partager !
Merci l’ami !
Merci beaucoup !!!
Salut Man c’est Nano stagiaire de Saint-Pierre, lé gadiamb out bann foto merci bonpé mèt ankor la pasé.
Niartrouve
Oté Nano, comen i lé ?
Merci
Bonjour Alex
Pour ma part je sors toute l’année quelque soit le temps. J’ai souvent remarqué que lorsqu’il y à du crachin les busards se posent et son plus facile d’approche . Avec le brouillard les photos sont différentes avec bien souvent de beaux rendus.
OUi, tu as de la chance pour les sorties fréquentes. T’as raison pour le brouillard et la pluie.
merci Monsieur
la nature cette merveille
jolis clichés
C’est gentil, merci